Transition : des écarts de plus en plus grands
La transition s’effondre toujours sous le poids de ses conflits inhérents. Après l’écheveau de Kaou Djim démêlé à coups de vitriol et d’arguments judiciaires, suivi d’un limogeage formel, un autre cacique du CNT va subir de plein fouet une témérité comparable à celle de l’ancien quatrième vice-président du corps législatif.
Il s’agit d’Adama Ben Diarra, alias « Ben Le Cerveau ».
Autrefois thurifère de la Transition avant l’Éternel, le copain inconditionnel des Colonels risque un effondrement plus spectaculaire pour le revirement verbal que la trajectoire actuelle de la Transition vient de susciter en lui.
Le bourreau de la France et de la Minusma, qu’il menace sans cesse d’expulsion du Mali au profit de la Russie et de Wagner, se retrouve au creux des vagues qu’il a tant contribué à initier ou à entretenir.
Depuis plusieurs jours, il est accusé de responsabilités qui font les gros titres sur les réseaux où l’enfant affreux de Kati est dépeint, avec des voix véhémentes en sa faveur, comme un profiteur plutôt que comme un membre clé de la Transition.
Ce n’est pas tout.
Selon l’ampleur des échanges verbaux imputés à l’individu en question sur les réseaux sociaux, les révélations faites à son sujet semblent être une question juridique bien plus dangereuse que l’action précédemment infligée à Kaou Djim.
On a raison de supposer que Ben Le Cerveau risque l’incarcération en raison d’un parallélisme des formes. position.
En cause, les ennuis politiques créés aux Autorités de transition en critiquant certaines de leurs initiatives, telles que des alternatives fiscales imprudentes et la mise en place de casques pour les motocyclistes, entre autres.
Pour l’heure, la figure malienne emblématique du panafricanisme est condamnée et isolée au point de ne plus mobiliser un chat à Kati, mais l’histoire révèle une accumulation de mélancolie qui fragilise la Transition pour un temps.
En effet, une rupture entre les colonels et un paravent comme Ben Le Cerveau, quelle qu’en soit la forme, ne peut que s’ajouter aux nombreuses brèches ouvertes dans un système de plus en plus démystifié sur le terrain des besoins sociaux non satisfaits, des équations sécuritaires non résolues et des désillusions face à tant de beaucoup de promesses et d’espoirs suscités.
Ils interviennent alors que la batterie de boucs émissaires s’effondre sous le poids de toutes les turpitudes.
Source: Le Témoin
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