Transition et prochaine élection présidentielle : qui décrochera prématurément ?
La puissance de la Transition se voit dans la dynamique de renouvellement du leadership politique malien.
Certains candidats potentiels à la Présidence de la République pourraient être écartés de ce fait.
A tort ou à raison, le programme anti-corruption a permis de pendre une véritable épée de Damoclès sur certains acteurs politiques afin de retracer leur ancienne administration des affaires de l’Etat. Les menaces de convocations au centre économique ont aliéné certains responsables de la nation suite à des soupçons d’abus de marchés publics.
Sont-ils poursuivis pour détournement de fonds dans leur cas ? Rien n’est précisément défini.
Cependant, il semble que des rumeurs d’actions en justice aient circulé dans divers secteurs de l’autorité.
En conséquence, de nombreux hauts responsables gouvernementaux ont pris leurs distances avec la nation, mettant leurs aspirations politiques en veilleuse.
En effet, d’anciens hauts dirigeants de la nation sont en train de démolir le mur et pourraient choisir de ne pas se présenter aux prochaines élections générales.
Par exemple, dans le climat actuel, comment l’ancien Premier ministre Dr Boubou Cissé, les anciens ministres Mamadou Igor Diarra et Tiéman Hubert Coulibaly peuvent-ils entrer en lice pour la prochaine élection présidentielle ? A ces personnalités s’ajouterait le PDG de la holding CIRA, Seydou Mamadou Coulibaly, également partisan du mouvement Benkan et qui serait candidat au palais présidentiel de Koulouba.
Selon des informations, le Dr Boubou Cissé, le dernier chef du gouvernement, aurait déménagé au Niger, d’où est originaire sa femme.
Ceci, après les échecs qu’il a subis dans l’affaire présumée de tentative de perturbation de la transition, qui a failli aboutir à son incarcération. Il a dû se cacher pendant un certain temps jusqu’à ce que les tribunaux rejettent cette affaire clairement invraisemblable. Cependant, il a été démontré que les Autorités de transition pouvaient à peine croire que le Dr Boubou Cissé, qui est largement considéré comme un protégé du président Alassane Dramane Ouattara (RCI), puisse légitimement présenter sa candidature à la prochaine élection présidentielle.
Il en va de même pour les anciens ministres Tiéman Hubert Coulibaly et Mamadou Igor Diarra, considérés comme les successeurs du gouvernement IBK.
Et le pouvoir actuel et ses partisans ont tout fait pour être considérés comme des acteurs importants d’une terrible gouvernance dans le domaine militaire et sécuritaire.
Parce que les deux précédents ministres étaient à la tête des ministères de la Défense et de l’Économie et des Finances, leur réputation a été entachée par des allégations de vol sur les marchés des équipements militaires.
Des évocations qui fragilisent leur intégrité et les poussent à la clandestinité.
Leur situation est comparable à celle du millionnaire Seydou Mamadou Coulibaly, qui, après une période d’activisme politique incluant la mise en place d’un mouvement proche de Benkan, a fini par abandonner… ses crampons.
Que s’est-il passé pour que le mouvement Benkan, qui avait commencé à dénoncer et démarcher de nombreux cadres politiques, se soit brusquement tut ? Des menaces de poursuites judiciaires ont été proférées à l’encontre de M. Coulibaly pour l’exécution de divers marchés publics, selon certaines sources, mais cette information n’a pas été formellement vérifiée.
Ce que l’on sait, c’est que le ver est dans le fruit de certains candidats possibles à la conquête du palais de Koulouba.
Seul l’avenir nous permettra d’y voir clair dans le cadre de la prochaine élection présidentielle.
Surtout quand il est clair que le gouvernement de transition ne sera pas spectateur de cette élection !