Désengagement dans l’enseignement supérieur : L’AEEM dénonce l’incapacité du gouvernement à honorer ses engagements.
Les monstres de la grève se dressent-ils dans l’espace universitaire malien ? Avec la série de grèves déclarées par le bureau de coordination de l’Association des enfants et étudiants du Mali (AEEM) dans les universités, collèges et institutions, on peut dire que les étudiants maliens ont retrouvé leurs anciennes habitudes.
En effet, la coordination AEEM a déposé un préavis de grève de 6 jours sur la table gouvernementale par l’intermédiaire du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique depuis le lundi 7 novembre 2022.
Selon la coordination de l’AEEM, la mise en place de cette série de grèves de 144 heures fait suite à l’incapacité du gouvernement à prendre en considération de nombreuses demandes étudiantes restées sans suite.
L’AEEM compte faire pression sur le gouvernement à travers cette série de grèves, qui a débuté le 10 novembre au plus haut niveau et sera reprise le 14 novembre 2022, selon ses dirigeants, afin de satisfaire les nombreux griefs déposés qui n’ont pas fait l’objet d’un suivi. Parmi ceux-ci figurent le non-respect par le gouvernement d’engagements spécifiques pris lors des discussions après les préavis de grève, notamment le cadre de consultation, l’expulsion des ordures, l’éclairage et la rénovation préfabriquée du campus.
La coordination AEEM dénonce également avec force le retard continu et croissant dans le versement des allocations financières dans la grande majorité des établissements d’enseignement supérieur (IES).
Par ailleurs, l’AEEM condamne l’Etat malien pour le manque d’accès à internet de l’IES. La coordination des enfants et des étudiants suggère également que la grande majorité des étudiants ont eu des difficultés à accéder aux modes de transport après l’adoption du programme de carte de transport.
Une autre source de colère étudiante est le fait que plusieurs diplômés de l’IES ne sont pas agréés par l’Agence malienne d’assurance qualité (AMAQ-SUP).
Par ailleurs, le retard pris dans la sécurisation du milieu universitaire, constamment vulnérable à l’insécurité, est critiqué dans le préavis de grève de coordination de l’AEEM.
Il en est de même du retard avec lequel a été prise la décision de permettre aux titulaires de la licence système LMD de concourir aux concours de la fonction publique, ainsi que de la non intégration des élèves enseignants de l’ENSUP dans la fonction publique communautaire, etc.