Les habitants de Mopti sont confrontés à une insécurité alimentaire importante puisque plus de 60 000 hectares de terres fertiles n’ont pas été cultivées cette année en raison de l’insécurité endémique de la région.
La région centrale du pays s’enfonce progressivement dans l’insécurité absolue.
Ce scénario est conçu par des groupes djihadistes, dont les tactiques incluent des attaques ciblées, des enlèvements et des blocages de villages ou de communes entières.
Face à cette montée en puissance, l’armée et ses partenaires de la région tentent d’imaginer une réponse à la hauteur des difficultés.
Dans la campagne agricole de cette année, l’insécurité volatile dans le centre du pays a joué un rôle important.
Plus de 60 000 hectares de terres arables n’ont pas été cultivées cette année en raison de l’insécurité, selon nos confrères de la région avec qui nous avons échangé.
Les organisations armées interdisent aux agriculteurs d’aller travailler dans les champs, voire de brûler les récoltes à Bandiagara, Bankass et Koro, et encouragent les personnes physiquement aptes à rejoindre leurs rangs pour mener le djihad.
En plus de l’insécurité qui a été la première cause de cette mauvaise campagne agricole, les agriculteurs ont été confrontés à une pénurie d’intrants agricoles, notamment d’engrais, ainsi qu’à des inondations dévastatrices pendant la saison des pluies, qui ont détruit plusieurs champs.
Toutes ces causes se conjuguent pour créer l’insécurité alimentaire dans la région de Mopti.
Si rien n’est fait avant la période de soudure, toute la région sera confrontée à une calamité alimentaire d’une ampleur jamais vue auparavant.
Les habitants de chaque commune visitée imploraient les autorités de venir à leur secours.