Bénin : Suite à l’arrêt de la Cour constitutionnelle, les démocrates participeront aux élections législatives.
Pour la première fois, les démocrates seront autorisés à participer à une élection organisée par l’administration Talon. Après que sa liste ait été déclarée illégale mercredi, elle a saisi la Cour constitutionnelle, qui lui a donné raison. Les sages ordonnent à la CENA d’accepter une liste mise à jour de la partie pour laquelle quatre attestations fiscales ont été perdues, ainsi que l’élimination des coûts.
Ayant un correspondant à Cotonou, Aplogan Jean-Luc
La salle d’audience était bondée, avec la majorité du personnel politique du parti. Il ne manquait plus que Boni Yayi, son président d’honneur. Éric Houndété, le président des démocrates, a décrit les exploits de dédouanement des candidats de son parti lors de la session. Il a accusé l’administration fiscale d’avoir enfreint les lois. Le directeur de la fiscalité affirme avoir traité tous les candidats équitablement et conformément aux normes applicables.
Compte tenu de la chronologie des événements, la Cour estime que les opposants ne sont pas responsables de l’absence de décharge. La Cour ordonne à la Cena d’accepter la liste révisée des candidats du parti, qui a été initialement présentée mardi, et qui remplace uniquement les quatre candidats sans autorisation fiscale. Les sages ont utilisé cette formule : « la prescription ne court pas contre celui qui ne peut pas agir ».
Le soulagement
Des militants du parti entonnent quelques secondes la chanson nationale avant de venir vers leur chef pour le féliciter après avoir lu le verdict. L’un des vice-présidents des démocrates, Basile Ahossi, a déclaré : « Les nouvelles sont excellentes. Je crois que la Cour a remis de l’ordre dans la situation, et je m’en félicite. La campagne est propice à la détente sociale. Tigri Alassane, membre du bureau politique du parti, est enchanté de sa décision : « La loi a été dite, la loi était du côté des plus faibles, et le parti Les Démocrates est désormais constitué pour se présenter en les élections législatives du 8 janvier 2023. »
Beaucoup sont curieux de savoir quels facteurs ont pu contribuer au repêchage de ce parti. Me Yaya Pognon, l’avocat de la partie, offre la réponse suivante : « Je ne suis pas certain que notre point de vue à lui seul ait influencé la décision de la Cour. C’est une combinaison de facteurs, à savoir les circonstances, qui a dû décider de la décision de la Cour.
Wilfried Hougbedji, porte-parole du gouvernement, a répondu ainsi : « Au Bénin, l’opposition, qui a toujours calomnié les institutions, peut saisir la Cour constitutionnelle et obtenir gain de cause contre une administration publique.
La commission électorale a reconnu mercredi six listes supplémentaires, dont quatre favorables au président Patrice Talon et deux se réclamant de l’opposition. Lors des dernières élections législatives, tenues en 2019, l’opposition était absente des listes électorales.
RFI