« Taane » d’Alioune Ifra Ndiaye : Et si chaque Malien se battait pour son pays comme « Taane » le faisait pour ses jumeaux

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« Taane » d’Alioune Ifra Ndiaye : Et si chaque Malien se battait pour son pays comme « Taane » le faisait pour ses jumeaux

Orange-Mali et BlonBa ont offert une fantastique soirée cinématographique à leurs invités (notamment clients et partenaires des opérateurs téléphoniques) le samedi 12 novembre 2022 au CICB avec la projection de la version finale de « Taane » (Tante/Tantie).
Une œuvre d’Alioune Ifra Ndiaye a été projetée en présence d’invités de renom tels que Mme Sy Kadiatou Sow (Présidente de l’Association Adema) et Oumarou Diarra (ministre délégué auprès du ministre de la Santé et du Développement social chargé de l’Action humanitaire, de la Solidarité, réfugiés et personnes déplacées).

Conceptualisation Horonya, nobles ! C’est ainsi qu’Alioune Ifra Ndiaye envisage son premier long métrage (2h25), « Taane », dont Orange-Mali a proposé la version actuelle à ses clients et partenaires le 12 novembre… au CICB.
Cette fiction, produite par BlonBa et Tirera Films, est une merveilleuse ode à la révolution numérique dont Orange offre le leadership dans notre pays.
C’est aussi une tâche de sensibilisation du public, de plaidoyer et de lobbying en faveur de services tels que l’assurance maladie, la sécurité sociale, la protection de l’environnement, etc.

Selon le réalisateur, ce film a été inspiré par une conversation avec une femme rurale qui l’a informé que « Orange Money » est l’innovation qui a le plus changé sa vie en termes de commodité des transactions financières, de gain de temps dans ses activités…
Outre le talent indéniable du réalisateur, le casting du film comprenait plusieurs acteurs et artistes talentueux du pays, dont Fatoumata Coulibaly, Magma Gabriel Konaté, Hamadoun Kassogué, Ismael NDiaye Ismo, Alima Djoba Togola, Tiéblé Traoré, Drissa Diakité dit Driquinze, Bijou Siraba, Souleymane Dou

Au-delà de l’humour, c’est une œuvre qui dépeint une société malienne pleine de valeurs et d’acceptation de l’autre malgré les différences.
Les deux personnages éminents, Malado Dembélé dit « Taane » (Fatoumata Coulibaly dit FC) et Sidi Mohamed Diabaté dit « Monsieur Aigri » (Magma Gabriel Konaté), améliorent la qualité du film. Taane, le « Soumbalatière » (vendeur de soumbala), est sans conteste la figure la plus emblématique de Sélingué.
Une charmante dame dont la vie est méticuleusement planifiée et organisée. Ce n’est pas le jeune policier (Cheick Oumar Ndiaye surnommé Paracétamol) qui prétendra le contraire, lui pour qui un contrôle abusif des vignettes s’est transformé en la plus grande humiliation de sa carrière.
Taane lui remet alors la quasi-totalité des papiers (acte de naissance, carte d’identité, Nina, AMO, protection sociale, assurance…) qu’une personne peut avoir dans sa vie !

Sa tournée de la tontine est un événement dans cette petite ville où le pacte social a encore du sens. Elle est connue de tous et adorée des autorités religieuses (les imams, le prêtre et le chef traditionnel, qu’elle surprend fréquemment avec des dépôts en Orange Money).
Une grande dame qui a consacré sa vie à l’enseignement de ses quatre enfants (Alassane, Fousseyni, Niélé, et Clémentine) en assurant, par exemple, de bonnes études universitaires.
Son principal souci est que ses jumeaux (Alassane et Fousseyni) se marient car, comme pratiquement d’autres mères, elle souhaite bercer ses petits-enfants avant de quitter cette planète.

Le total des frustrations

Diabaté est devenu un entraîneur renommé après que sa carrière de footballeur ait été interrompue par des blessures.
A la déception d’une carrière prometteuse mais brisée s’ajoutera le refus de la femme de ses rêves de lui donner la main en mariage pour des raisons qui méconnaissent la grandeur de l’amour.
Sa bien-aimée mourut lentement par dépit, lui laissant la lourde obligation de scolariser leur fille, Zeyna.
Avec l’aide précieuse de Clément, le majordome du père et la nounou de la petite fille.

Les deux avocats talentueux, Me Alassane Diallo et Me Zeyna Diabaté, tombent amoureux et décident de se marier.
Ce à quoi « M. Aigri » s’oppose car, pour lui, Me Alassane a beau être un avocat de renommée mondiale, il reste un handicapé, un bossu toujours « hors jeu ».
Sa ruse ? Il ne veut pas risquer d’avoir des petits-enfants… des bossus ! La bataille entre les deux personnages est épique puisque Taane est également prête à tout pour que son fils épouse la femme qu’il aime.

Finalement, c’est Clément qui trouvera la solution en le référant à « Laurent Pokou », un coéquipier et ami du père têtu qui a accepté Zeyna aussi longtemps que l’exigeait la formation de son père.
Laurent ne peut pas lui dire non !

Taane met l’accent sur des principes comme l’amitié… Alassane et Zeyna se sont enfin mariés.
D’ailleurs, l’intrigue de la photo, c’est cette histoire que Sidi Mohamed Diabaté (Magma Gabriel Konaté) raconte à sa petite-fille issue de cette union, qui n’est pas… bossue !

Les vraies amitiés se font de plus en plus rares car la malhonnêteté, l’égoïsme, la cupidité, la mégalomanie… la traîtrise a érodé la confiance qui en était le fondement, comme elle l’a fait dans toutes les relations sociales et professionnelles… Mais la force de notre entreprise était qu’il y avait toujours quelqu’un ( comme Laurent Pokou dans Taane) à qui rien ne se refuse. Et il était la dernière alternative après que toutes les autres options aient été épuisées.

Pratiquer sa foi tout en s’accommodant des pratiques des autres

Taane met également l’accent sur la tolérance religieuse (à juste titre). Et Taane est l’exemple ultime des religions coexistant pacifiquement dans notre vie.
Avant de partir le matin, elle honore le Prophète Muhammad (PSL), Jésus-Christ, et confie ses préoccupations aux ancêtres. Cette tolérance est encore démontrée par la possibilité donnée aux conseillers islamiques, chrétiens et animistes de concevoir des bénédictions lors des funérailles d’un notable local qui était musulman mais avait accueilli toutes les autres religions toute sa vie. Personne n’est offensé.

Vivre ensemble, citoyenneté, cohésion sociale, coexistence pacifique des religions, amour, modernisme… sont autant de thèmes explorés dans ce long métrage.
Il montre également comment, grâce à la révolution numérique, une entreprise traditionnelle peut se transformer en une société moderne. Malgré ses grands universitaires, Fousseyni n’a pas hésité à reprendre l’affaire de sa mère de vente de soumbala, qu’il livre également à ses clients.
Contrairement à sa mère, tout est automatisé, il enregistre les commandes, planifie les livraisons, gère sa comptabilité et ses opérations financières…

Cette fabrication 100% malienne innove aussi dans diverses activités socio-professionnelles, ainsi que le septième art.
A commencer par sa fabrication qui, selon Alioune, a coûté 500 millions, dont 80% de l’argent provenant de Maliens, notamment des entreprises commerciales (principalement Orange Mali), des organismes publics et des habitants.

Cette projection a permis à de nombreuses personnalités et cinéphiles d’apprécier le travail d’Alioune Ifra Ndiaye qui projette à l’écran ce Mali dont il rêve ; un pays de paix avec une bonne gouvernance socio-familiale et politique ; une société modeste qui n’a pas peur de s’ouvrir à l’innovation technologique.

Nous n’avons pas hésité à demander à notre fils aîné (qui nous avait accompagnés) en fin de soirée : Et si chaque Malien se battait vraiment pour le pays comme Taane se battait pour ses jumeaux ? Serions-nous dans cette situation si cela avait été le cas depuis l’aube de la démocratie ? Taane nous enseigne la voie à suivre si l’on veut vraiment doter le « Mali Kura » de fondations solides sur lesquelles bâtir une superstructure robuste qui résistera à l’épreuve du temps et aux problèmes qui accompagnent l’existence d’une nation.
Pour ce faire, nous devons rétablir le travail et la qualité comme nos standards.

Et si chacun de nous remplissait ses obligations envers nos familles, nos communautés et nos pays de la même manière qu’Alioune Ifra Ndiaye menait ses projets avec passion et professionnalisme ? De l’ORTM à BlonBa, ce jeune patriote a toujours été reconnu pour son sérieux et sa rigueur professionnelle. Il n’y a pas de demi-mesures ou d’approximations avec lui.
Soit il a les ressources pour mener à bien un projet, soit il passe à autre chose.
Taane illustre cela avec beaucoup de succès !

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