Les trois conditions posées par les islamistes pour la réouverture des écoles fermées dans le nord

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Les trois conditions posées par les islamistes pour la réouverture des écoles fermées dans le nord

Les élèves du Mali reprendront le chemin de l’école le 3 octobre 2022. Malgré l’efficacité de cette rentrée scolaire, il faut rappeler que de nombreuses écoles restent fermées en raison de l’insécurité, notamment dans le nord et le centre du pays.
Selon le ministère de l’Éducation nationale, cette fermeture touchera « près de 1 500 écoles ».

Plus d’un mois après la rentrée scolaire 2022-2023, une opportunité inespérée s’est présentée aux responsables scolaires pour faire baisser significativement le pourcentage élevé d’écoles fermées, notamment dans la région de Tombouctou.
Parmi celles-ci, on peut citer : l’inclusion de l’enseignement coranique dans les programmes scolaires ; la séparation des filles et des garçons dans des classes séparées ; le port de vêtements modestes, comme l’exige la religion musulmane, surtout pour les femmes, sur le chemin de l’école, etc.

En effet, dans une conversation sur les réseaux sociaux datée du 26 octobre 2022 et signée à Zouerat (Goundam), un cadi (juge islamique) énonce trois exigences pour la restauration des écoles fermées dans la région de Tombouctou.
Le Cadi de Zouerat, (Houka-Houka selon certaines sources), indique dans cette lettre au Gouverneur de la région de Tombouctou et aux autorités scolaires qu’à la suite de diverses réunions et consultations, les autorités religieuses ont décidé d’appuyer la réouverture des écoles fermées depuis le bien-être des enfants dans la région de Tombouctou.

Selon la communication, cette décision était basée sur le constat que « les enfants ont été livrés à eux-mêmes et sont sur la bonne voie ».

« Vous devez les occuper avec une éducation décente. » Cela permettra aux jeunes d’en apprendre davantage sur leur foi, l’islam, ainsi que sur la façon de créer une vie et de travailler », ajoute la lettre.
Toutefois, l’aide sera accordée sous réserve de certains critères qui devront être approuvés par la direction de l’école et les autres intervenants de l’école.
Ces critères sont basés sur le Coran et la Sunna du Prophète Mohamed (PSL).

Il y a trois exigences au total, qui sont les suivantes :

« Les autorités scolaires devraient adopter le choix d’intégrer l’arabe à l’école, y compris le Coran et son interprétation dans la langue intermédiaire et à tous les niveaux d’enseignement », précise le premier critère.

Deuxième condition : « Au niveau des adolescents et adolescents, par exemple, au deuxième cycle et ailleurs, où il est possible de séparer la classe, les rangées de filles et de garçons doivent être séparées par une barrière. »
Lorsque les salles de classe sont séparées, il est préférable que les filles soient scolarisées par des femmes et les garçons scolarisés par des hommes. »

NB : Lorsqu’il y a deux rangées d’élèves (filles et garçons) :

Si l’instructeur est un homme, il ne devrait être visible que des garçons, et si c’est une femme, elle ne devrait être vue que des filles.

Enfin, le troisième critère stipule que « lorsque les adolescents (garçons et filles) sortent pour aller à l’école, ils doivent s’habiller de manière appropriée, comme le dicte la religion musulmane ».

Malgré nos multiples demandes de renseignements, nous n’avons pas été en mesure de confirmer l’existence de cette lettre auprès des autorités régionales en attendant la réponse des autorités scolaires à cette proposition d’aide.
Les cadres et autres responsables coutumiers du nord ont en revanche reconnu l’existence de ladite requête adressée aux autorités.

Plus de trois millions de Maliens ont repris le chemin de l’école le mois dernier pour la rentrée scolaire 2022-2023, qui a été officiellement ouverte le lundi 3 octobre 2022, par le Premier ministre par intérim Abdoulaye MAGA, qui a également fait office d’adjoint de circonstance. une leçon modèle sur le changement climatique

Cependant, de nombreux autres élèves se sont vu refuser ce droit. Selon l’UNICEF, 1 766 écoles sont toujours fermées en raison de l’insécurité, affectant environ 500 000 enfants en âge scolaire.

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