Les organisations maliennes de défense des droits humains condamnent la parure de Houka-Houka.

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Les organisations maliennes de défense des droits humains condamnent la parure de Houka-Houka.

Le 9 novembre 2022, Houka-Houka Ag Alhousseiny, l’ancien juge islamique de Tombouctou lors du contrôle djihadiste de la ville en 2012, a été honoré par le gouvernement malien. Son ornementation n’a jamais manqué de susciter des émotions importantes. Mercredi 16 novembre, trente-sept organisations de la société civile malienne ont publié un communiqué de presse dans lequel elles expriment leur indignation et réclament la suppression de cette différence.

Cette parure « sape les efforts de lutte contre l’impunité » et « viole les droits des victimes ». Les 37 groupes soussignés, tous maliens, rappellent que Houka-Houka est actuellement jugée par la justice malienne « pour des faits de crimes de guerre » et de « crimes contre l’humanité », « commis lors de la prise de Tombouctou » (Aqmi).

« Là, il a présidé un tribunal islamique qui, entre autres, a autorisé l’esclavage sexuel, les mariages forcés, les amputations, les lapidations, les flagellations et les arrestations arbitraires. Les organisations signataires soulignent qu’il a été emprisonné pour toutes ces raisons par l’armée malienne en 2014. Puis, Houka-Houka est libéré dans le cadre d’un échange de prisonniers.Houka-Houka continue d’exercer les fonctions de cadi dans la zone de Zoueliya, cercle de Goundam, région de Tombouctou, malgré les nombreuses procédures judiciaires entamées contre lui au Mali par des associations de victimes, des ONG, et le parquet malien. Sans inquiétude et depuis la semaine dernière même en étant paré.

« Préférer honorer les bourreaux » Sa désignation « est de nature à commémorer les bourreaux à l’heure où les victimes attendent impatiemment leur procès » recense aussi les 37 organisations de défense des droits de l’homme. Ils demandent aux autorités maliennes de transition de « faire de la lutte contre l’impunité une priorité » et de dépouiller l’ancien cadi de Tombouctou de son titre.

Une décoration décernée pour « service rendu en faveur du retour de la paix et du vivre ensemble dans la région de Tombouctou », malgré le fait que Houka-Houka ait été inscrite sur la liste des Nations unies de ceux qui entravent le processus de paix au Mali depuis trois ans depuis.

En tant que cadi de Zoueliya, ville de la région de Tombouctou, Houka-Houka a posé ses « conditions pour la réouverture des écoles » dans la région de Tombouctou fin octobre : introduction de l’arabe, instruction du Coran, division des filles et des garçons, et « de bons vêtements comme l’exige la religion musulmane ». Selon les organisations signataires, « ce discours viole la constitution malienne et le droit international des droits de l’homme, qui promeut l’éducation publique laïque et l’égalité des sexes, et pourrait saper tous les efforts du gouvernement pour lutter contre la radicalisation, si l’on considère l’histoire récente de l’individu en question. »

Liste des groupes qui ont dénoncé la décoration :

1. Association pour les Droits de l’Homme au Mali (AMDH) ;

2. Coalition malienne pour la Cour pénale internationale (CM/CPI) ;

3.DEME-SW ;

4.Groupe Cri du Cœur

5. Coordination Nationale de l’Association des Victimes (CNAV) ;

6. Coordination Nationale des Victimes (CNV) ;

7. Tribune de la jeunesse malienne pour le droit (TRIJEUD) ;

8. Association pour la Résilience des Femmes et des Enfants du Mali (ARFEEM) ;

9.Réseau des Jeunes Handicapés du Mali (RJHM) ;

10. Association des Avocats du Mali (AJM) ;

11. Droit des femmes et développement en Afrique

12 .CAFO est la Coordination des Organisations et Associations Féminines.

13. Droits humains des femmes (HDR) ;

14. Association pour la Promotion et la Protection des Droits de la Femme (APDF) ;

15. Association pour le Développement, la Consolidation de la Paix, la Promotion et la Protection des Droits Humains (TEMEDT) ;

16.Équipe de technologie démocratique ;

17. Sahéliens pour un gouvernement légitime, la paix et la sécurité (SAGOLEPS) ;

18. Réseau des défenseurs des droits humains (RDDH) ;

19. Plate-forme des droits économiques, sociaux et culturels (DESC) ;

20. Centre d’Assistance et de Promotion des Droits Humains (CAPDH) ;

21. MSDH ; 21.Mouvement pour la protection des droits de l’homme

22. Coalition malienne des organisations de défense des droits humains (COMADDH) ;

23. (ODHP) Observatoire des Droits de l’Homme et de la Paix

24. Association pour la Protection des Savants Albinos au Mali (AMPA) ;

25. (RENEDEP) le Réseau National pour le Réveil Démocratique et Patriotique ;

26. Association pour la Participation des Jeunes au Développement du Mali (APJDM) ;

27. ONG Aide au Développement Durable de Kidal (ADD) ;

28. (CADH) Consortium d’action pour les droits de l’homme ;

29. Ligue des Droits de l’Homme et de la Démocratie en Afrique (LIDDHA) ;

30.SOS Mali Citoyenneté ;

31.Mali Avocats Sans Frontières ;

32. Jeunesse pour le développement uni (JUD)

33.Cadre de concertation Gao ODDH ;

34. Cadre de concertation ODDH pour Mopti ;

35.Cadre de concertation ODDH pour Tombouctou

36.RJDHG ;

37.Yermatoun (organisation de défense des droits civiques Tombouctou) (association de défense des droits civiques Tombouctou)

RFI

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