LE MALI DÉMENT AVOIR TIRÉ SUR L’AIDE DE CAMP D’ASSIMI GOITA

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LE MALI DÉMENT AVOIR TIRÉ SUR L’AIDE DE CAMP D’ASSIMI GOITA

Selon l’administration transitoire malienne, l’aide de camp du colonel Assimi Gota n’a pas été blessé par balle.
Le journal français Libération rapporte que le capitaine Souleymane Traoré, aide de camp du chef de la junte militaire malienne, a été abattu dans la résidence présidentielle de Koulouba à Bamako le mercredi 2 novembre.
« Un coup de feu l’a atteint au thorax. Blessé, l’homme a survécu grâce à son gilet pare-balles, qui a ralenti l’impact du projectile », rapporte le journal, précisant que « l’incident a été confirmé par trois sources sécuritaires distinctes » avant de se demander s’il est « un avertissement adressé au président du Mali ou un règlement de comptes entre militaires ».

Bamako n’a pas gardé le silence lorsque cette information s’est propagée sur internet dans le cadre d’une guerre de propagande entre Paris et Bamako.
« L’administration de transition conteste totalement les faits décrits par le journal français Libération, qui poursuit les actions subversives des médias +milles collines+ France 24 et Radio France internationale, qui sont interdits au Mali », a affirmé le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maga.

« De plus, il critique cet acte non professionnel, désespéré, honteux et immoral », a-t-il poursuivi, tandis que la publication rapporte que « l’administration n’a pas répondu à (ses) demandes ».
Selon le gouvernement malien, « cette publication est parrainée et préparée par des éléments obscurantistes et rétrogrades ayant uniquement pour but de provoquer une psychose et de tenter de toute urgence de déstabiliser la transition en décrivant un scénario horrifique construit de toutes pièces ».

Après un double coup d’État en août 2020 contre le président Ibrahim Boubacar Keta et en mai 2021 contre le président de transition Bah N’daw, la junte au pouvoir à Bamako a renforcé sa coopération avec la Russie pour « combler le vide » laissé par la France, accusée de « l’abandon en plein vol » dans la lutte contre l’insurrection menée par les groupes jihadistes depuis une décennie.

Plusieurs médias et chancelleries occidentaux ont accusé le gouvernement malien d’embaucher des « mercenaires » de la douteuse organisation militaire privée russe, Wagner.

En janvier dernier, l’impasse entre Paris et Bamako a pris un nouveau tournant lorsque les autorités maliennes ont répudié les traités militaires qui liaient leur nation à la France depuis 2013, en raison de l’intervention de Serval, et ont exhorté les forces françaises à quitter le territoire malien « sans délai ».

Le président français Emmanuel Macron a déclaré que sa nation partirait « en bon ordre » et ne transigerait pas sur la protection de ses troupes.
Mercredi 9 novembre, il a proclamé la « conclusion formelle » de l’opération Barkhane, même si l’armée française continuerait au Sahel dans un format « allégé », réagissant à « la déclaration de demandes précises des forces africaines ».

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