Budget de l’Etat 2022 : Adoption de la loi de finances rectificative 2022 par la CNT
Ce jeudi 3 novembre 2022, le Conseil National de la Transition (CNT) a approuvé à l’unanimité la mesure modifiant la loi n° 2021-071 du 23 décembre 2021 portant loi de finances pour l’exercice 2022.
Présentée par le ministre de l’Economie et des Finances, M. Alousseni Sanou, cette loi rectificative pour l’exercice 2022 modifie la loi de finances pour prendre en compte :
– la baisse de l’activité économique et des recettes fiscales causée par les sanctions économiques et financières imposées par la CEDEAO et l’UEMOA à notre nation ;
– la hausse des prix résultant des perturbations de l’économie mondiale et nationale.
La projection antérieure de croissance économique en 2022 de 5,2 % sera révisée à 4,2 %.
Cette croissance est en outre alimentée par les tentatives du gouvernement de transition de promouvoir les secteurs productifs malgré un environnement socio-économique et politique difficile.
Malgré les efforts du gouvernement pour diminuer les taxes sur certains produits essentiels et en subventionner d’autres, le taux d’inflation moyen anticipé indique que le niveau global des prix devrait s’établir en moyenne à 6%, reflétant la hausse globale des coûts.
Dans le domaine des finances publiques, la nécessité de renforcer les capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité, la gestion de l’impact financier du réseau unifié, et certaines priorités du Plan d’action du Gouvernement de transition conjuguées à une baisse anticipée des recettes fiscales, ont conduit à un déséquilibre budgétaire et financier dans la loi de finances initiale 2022.
Ainsi, la loi de finances rectificative ramène les recettes budgétaires à 1 982 milliards 440 millions de francs CFA contre 2 130 milliards 721 millions de francs CFA dans la première loi de finances, soit une baisse de 148 milliards 281 millions de francs CFA. Quant aux dépenses, elles s’élèvent à 2,647 milliards 28 millions de francs CFA, soit une baisse de 101 milliards 257 millions de francs CFA par rapport à la première loi de finances.