Adama Diarra dit Ben : Sur les remparts du chantage
Le cadre est l’ex-URSS. Fou de rage, Lénine avertit le comité politique du Parti communiste de l’Union soviétique que « la révolution n’était pas une organisation de pantalons souillés ».
Le père de la Révolution d’Octobre 1917 s’étonne du concours de ses camarades pour « le vêtement le plus élimé, la veste la plus froissée ou la paire de chaussures la plus ébréchée » pour symboliser leur engagement et leur proximité avec la classe ouvrière. « Notre but n’est pas de maintenir le peuple en haillons, mais de travailler pour que chacun de nos camarades puisse s’offrir les vêtements et les commodités nécessaires avec le fruit de son travail », Lénine, qui était bien conscient du statut de classe de chaque camarade (l’avant-garde -garde de la Révolution était essentiellement issue de la classe moyenne, de familles petites-bourgeoises).
Ce détour est utilisé pour souligner à quel point le narcissisme peut être une maladie infantile des mouvements de libération populaire.
Selon les agissements d’individus qui se disent ses fervents partisans, la Transition malienne est au bord d’une crise d’ego hypertrophiée.
Selon Ben sur le registre des lamentations, les réseaux sociaux ont été inondés ces derniers jours de récriminations d’Adama Diarra : « notre sacrifice n’est pas reconnu à sa juste mesure », chantage parfois sur la base d’extrapolations douteuses et de conclusions volontairement tronquées pour atteindre le but l’image de la gouvernance.
Leur attitude descend même dans la mythomanie, qui consiste, sans humilité, à accaparer les fruits du combat de centaines de milliers de Maliens qui ont confronté la mauvaise gestion d’IBK et salué l’arrivée du changement du 18 août 2020 et du rectificatif du 24 mai 2021. .
Ben et compagnie deviennent « les seuls qui étaient sur les remparts » ou « ceux qui savent ce qui est bon ou mauvais pour le Mali » dans leur récit autobiographique.
Un peu d’humilité ne nuirait pas à ce déferlement d’émotions, d’autant que la Transition, excellente dame, a su les reconnaître en leur confiant des missions dont elles gagneraient à faire le point en termes de recommandations et de plans pour faire avancer la nation. Pas seulement à la CNT, mais aussi dans d’autres aspects de la vie nationale.
Qu’avez-vous fait de vos mandats et fonctions pour aider le pays à se redresser ? Les Maliens sont intéressés par la solution à ce problème, et non par une série de dénonciations causées par l’agacement injustifié de ne pas pouvoir « positionner » ses parties au sein des institutions et des administrations à des fins clientélistes encore et encore.
Ces partisans du sectarisme le plus limité doivent rappeler que le Président Assimi GOITA ne dirige pas une organisation, mais plutôt une Nation qu’il a réussi à rallier derrière lui afin de préserver le Mali et ses décisions souveraines.
Ces champions de l’insinuation ont oublié que le président Assimi GOITA a renoncé aux deux tiers de ses fonds spéciaux, soit 100 millions de FCFA par mois, pour voler au secours de nos communautés de base à travers la construction de forages d’accès à l’eau potable, le renforcement des installations avec de nouvelles ambulances et des dons de nourriture si nécessaire.
Il n’est même pas interdit de rappeler à ces polémistes stériles qu’ils tirent une part non négligeable de leur légitimité et de leur respect du fait que ces derniers n’ont pas contesté la sincérité de leur dévouement au Président de la Transition.
Le rendez-vous du samedi 12 novembre, dans une salle peu peuplée du Palais de la Culture, est un sévère avertissement.
Les Maliens, en particulier les jeunes, sont prêts à abandonner leur confiance en n’importe qui s’ils croient qu’ils seront utilisés pour une entreprise vulgaire aux objectifs malsains.